Skyrock.com
  • ACCUEIL
  • BLOGS
  • PROFILS
  • CHAT
  • Apps
  • Musique
  • Sources
  • Vidéos
  • Cadeaux
  • Cashback
  • Connecte-toi
  • Facebook
  • Google+
  • Crée ton blog

  • Blog
  • Profil

L'appel de la horde

Photo de Angelique-Andthehord

Angelique-Andthehord

Description :

Au nom du rock n roll qui nous unit !
http://lappeldelahorde.blogspot.fr

  • Envoyer un message
  • Offrir un cadeau
  • Suivre
  • Bloquer

Son profil

Profil de Angelique-Andthehord
Angelique-Andthehord

Devant moi, la fille brune aux cheveux raides...

52 ans
Melun (77)
France

Partage

  • Tweet
  • Amis 0

Design by Angelique-Andthehord

Signaler un abus

Infos

  • Création : 20/12/2011 à 10:30
  • Mise à jour : 29/03/2018 à 08:16
  • 1 107 visites
  • 8 visites ce mois
  • 131 articles
  • 9 commentaires
  • 80 amis
  • 84 favoris
  • 183 kiffs

Tags

  • amoureux
  • avortement
  • cauchemar
  • Cesson
  • Courbevoie
  • enfance
  • famille
  • garçon
  • histoire
  • lecture
  • livre
  • maîtresse
  • monstre
  • mère
  • Papa
  • rêve
  • soeur
  • souvenirs
  • viol
  • école

» Suite

Ses archives (131)

  • AU BUREAU DE LA MAÎTRESSE
    « Bon alors ! Quand est-ce qu'on apprend à...
  • PAROLES
    Bof, après tout, elle n'était peut-être pas s...
  • C'EST L'INTENTION QUI COMPTE
    Elle était gentille, ma maîtresse : hors...
  • MÉTHODE DE TRAVAIL
    C’était au cours préparatoire. La maîtresse e...

» Suite

Ses fans (179)

  • parisien44nantes
  • Adil445
  • loulou3-du-77
  • Lexuse
  • Crist
  • excessive
  • vlad-damian45510
  • King-Blacks-Queen
  • Math5962l
  • cooldu27sympa
  • Orchidee-Sauvage666
  • CINE-DIRECT
  • cmoi76410
  • helo27270
  • Xx-Juste-Mwa-du-15-xX
  • steevepartageur
  • dessins-caricatures
  • CherchePhotographe
  • bigpape

» Suite

Sources (84)

  • grandvoilier1230
  • Osons
  • Tunisia1991
  • layebineta
  • fabiendu51100
  • mangas1991
  • lesains
  • helo27270
  • Pasteur-Lema
  • terreur78

» Suite

Liens Skyrock Publicité

Abonne-toi à mon blog !

RSS

Retour au blog de Angelique-Andthehord

6 articles taggés souvenirs

Rechercher tous les articles taggés souvenirs

UN MONSTRE DANS MON REVE

Mon rêve du monstre aux trois apparences, c'était un grand rêve.

Les rêves, petits ou grands, peuvent généralement se distinguer en deux catégories : les beaux rêves et les cauchemars. Un cauchemar, c'est un rêve qui pourrait être beau s'il n'y avait pas un monstre en plein milieu.

Depuis quelques temps, la nuit, je me réveillais fréquemment avec un sentiment d'angoisse. Ça voulait dire que je venais de faire un cauchemar ; donc, qu'un monstre était venu se mettre dans mes rêves.

Souvent, le soir, en m'endormant, je me concentrais sur mon rêve de Camille pour essayer de le retrouver mais, chaque fois, je retombais dans le cauchemar qui me réveillait dans la nuit.

C'était toujours le même, toujours les mêmes images qui se succédaient dans le même ordre. J'avais beau le fuir à mon réveil, faire tout ce que je pouvais pour l'effacer de mon esprit, je finissais néanmoins par le connaître par c½ur.

Ça commençait toujours pareil : c'était l'heure de la récréation et j'étais en plein milieu de l'école des garçons, à la recherche de mon amoureux. Autour de moi, je ne voyais que des garçons et aucune fille. Des filles, j'en entendais pourtant : des méchantes qui me traitaient de « salope » parce que j'étais la seule fille au milieu de tous les garçons. Ça je m'en fichais.

Soudainement, je voyais Camille mais, au même instant, le monstre surgissait et se ruait sur moi (et les voix de filles se taisaient). C'est là que je me réveillais.

Moi, j'aurais voulu séparer le rêve du cauchemar. J'aurais voulu rêver de Camille tout seul et j'aurais voulu que ce fût un beau rêve. Moi, j'aurais voulu rêver d'un amoureux qui m'aurait défendue contre le monstre.

Ça ne se passa pas du tout comme j'aurais voulu.

Toutes les nuits, le rêve recommençait pareil : j'étais dans la cour de l'école des garçons, à la recherche de mon amoureux. Je n'entendais plus les insultes des méchantes ; on aurait dit qu'elles s'étaient tues parce qu'elles n'avaient pas été suivies par le nombre ; on aurait dit que le nombre de toutes les filles de Courbevoie était là, à me regarder, cachées dans un nuage (en haut à droite de mon rêve).

Bon, ça, je m'en fichais. Ce que je voulais, c'était trouver mon amoureux et pas le monstre. Pour attirer mon amoureux avant le monstre, je me montrais belle, mignonne, adorable, gentille ; je faisais chanter ma jolie voix. Rien n'y faisait. Dès que Camille apparaissait, le monstre, hideux et brutal, se jetait sur moi et essayait de m'entraîner de force avec lui. C'était à croire que le monstre était amoureux de moi.

N'importe quoi !

J'avais beau faire, j'obtenais exactement l'inverse de ce que j'aurais voulu : plus ça allait, plus le monstre prenait le devant de la scène au détriment de Camille dont l'image s'estompait au fil du temps.

J'en avais marre. Je n'avais plus envie de faire ce rêve. Il était nul.

SEX AND DESTROY un nouveau son rock ?
1ère partie : DATE ET LIEU DE NAISSANCE
chapitre 7 : La frime

section 3 sur 17
Y

SEX AND DESTROY un nouveau son rock?: chapitre 7 La frime

le témoignage d'Angélique Andthehord

via : lappeldelahordelivre.blogspot.fr

Tags : rêve, cauchemar, récréation, amoureux, souvenirs
​ 3 | 1 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (54.81.116.187) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le vendredi 04 septembre 2015 05:17

LA FAMILLE DE L'AMOUR

En principe, la famille comprend les frères et s½urs, les parents, les grands-parents, les oncles et tantes, les cousins et cousines, les grands-oncles et grands-tantes... un petit monde, en somme. En principe, la famille devrait constituer une tribu, fonder un hameau ; éventuellement s'agrandir, devenir un village...
J'aurais bien aimé qu'il en fût ainsi. J'aurais voulu grandir dans un petit pays qui aurait porté mon nom de famille et dont tous les habitants auraient été unis entre eux par le même amour familial. Tous m'auraient connue et aimée comme je les ai aimés.
Bien sûr, un jour, je serais partie en voyage pour visiter d'autres hameaux, rencontrer d'autres gens, découvrir d'autres façons de vivre, échanger des connaissances, lier amitié, trouver un amoureux. Je serais partie en laissant derrière moi mon noyau familial, avec la ferme intention de revenir, un jour, les bras chargés de cadeaux. Oh ! Je n'aurais oublié personne. Tout au long de mon chemin, j'aurais porté dans mon c½ur chaque membre de ma famille, aussi étendue pût-elle être...
Hélas, il n'existe aucun hameau portant mon nom, aucun noyau familial groupé. Les grandes personnes préfèrent le chacun-chez-soi, le chacun-pour-soi.
Du coup, ma famille, c'était seulement Papa, Maman, Kaki, Nani et moi. C'est dommage ! Ils avaient beau être gentils et pleins de bonnes intentions, ils ne pouvaient pas, à eux seuls, m'apporter tout ce dont j'avais besoin. Ils n'étaient pas assez nombreux.
Si un enfant une grandit en compagnie que d'un seul adulte, il ne connaîtra pas la contradiction. Il tiendra pour vérité absolue tout ce que cet adulte lui dira ; il calquera ses pensées sur le modèle qu'il aura devant lui ; il deviendra la réplique exacte de son précepteur.
Dans le hameau de mes rêves, j'aurais été libre de rencontrer plein de monde, adultes et enfants ; qui j'aurais voulu, quand j'aurais voulu (et réciproquement). Mes affinités, mes jeux, mes centres d'intérêt, mes promesses et mes aspirations auraient guidé mes pas jour après jour.
Pour forger mes connaissances, mes opinions et mes comportements, il m'aurait été souhaitable de pouvoir les glaner auprès d'un grand nombre de personnes, d'entendre toute une gamme de sons de cloche ; peser, choisir, comparer...
C'était pour compenser ce manque qu'il fallait que j'allasse à l'école. Tu parles d'une compensation !


SEX AND DESTROY un nouveau son rock ?
1ère partie : DATE ET LIEU DE NAISSANCE
chapitre 6 : Famille nombreuse
section 1 sur 15
Tags : souvenirs, enfance, famille, école, rêve
​ 1 | 0 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (54.81.116.187) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le mardi 27 janvier 2015 11:34

Modifié le mercredi 25 mars 2015 07:38

VALERIE LA CALAMITE

Nous avions été invités un dimanche chez un collègue à Papa.
Ça faisait longtemps que lui et sa femme étaient amis de la famille. J'avais souvent entendu mentionner leur nom mais je ne me souvenais pas les avoir déjà vus. Kaki et Nani se souvenaient d'eux mais ils ne venaient pas à l'invitation parce qu'ils étaient grands. Il n'y avait que Papa, Maman et moi qui nous rendions ce dimanche chez ces gens.
Ils avaient plusieurs enfants de l'âge de Kaki et Nani plus une fille de mon âge que s'appelait Valérie, surnommée Valérie la calamité. Etait-elle terrible ou agitée ?
Les grands, je ne les vis quasiment pas de la journée. Les adultes passèrent leur dimanche après-midi de leur côté, Valérie et moi du nôtre. Elle ne me parut ni terrible ni agitée.
En fin de journée, nous nous quittâmes. Papa, Maman et moi montâmes dans la voiture.
Nous n'étions pas arrivés au bout de la rue que Maman lâcha :
«       Dire que, quand elle était enceinte de Valérie, elle se serait fait avorter si elle avait pu !  »
Ah ! Bon ?
L'avortement était un sujet d'actualité. Sur la route, on voyait écrit partout, sur les murs, sur les ponts, de grands graffitis qui énonçaient les deux principaux slogans de la polémique : « légalisez l'avortement » et « avorter, c'est tuer ».
En général, Papa et Maman n'abordaient pas particulièrement ce sujet de conversation. Ils n'avaient rien à en dire.
En fait, maman m'expliqua que les gens chez qui nous étions allés avaient plusieurs enfants de l'âge de Kaki et Nani, trois ou quatre enfants qui se suivaient. Quand la mère s'était retrouvée enceinte de Valérie, les autres étaient déjà grands et elle ne se voyait pas remettre ça avec un nouvel enfant. Elle en était paniquée, elle disait qu'elle n'y arriverait jamais. Si elle avait pu, elle se serait fait avorter. Elle en parlait mais ne pouvait pas le faire parce que c'était interdit.
Les parents de Valérie, je ne les connaissais pas beaucoup ; c'était avec Valérie que j'avais passé la journée. J'avais joué avec elle, j'avais discuté avec elle, je l'avais entendue chanter...
«       Mais, alors ! dis-je. Si l'avortement avait existé, Valérie n'existerait pas ? Mais, alors ! Y aurait quoi, dans sa chambre ?  »
L'avortement me fit l'effet d'un monde parallèle dans lequel on se réveille un jour. On croit être dans le même monde que d'habitude mais une partie de ce qui existe a disparu, engloutie dans le néant.
Si les parents de Valérie avaient fait un avortement, je n'aurais pas su qu'à côté de moi, il manquait quelqu'un ; je n'aurais pas connu la fille engloutie dans le néant ; je n'aurais même pas vu que le néant aurait été à côté de moi.
En plus, penser que quand Valérie était un tout petit bébé bien confiant dans le ventre de sa mère, cette mère avait envie de la tuer. Quelle horreur !
En fait, ce n'était pas précisément là que ma mère voulait en venir. Elle disait à Papa :
«       Quand je pense que, quand elle était enceinte de Valérie, elle prenait sa grossesse pour un grand malheur, elle était dans tous ses états. Si elle avait pu, elle se serait fait avorter. Quand la petite est née, on l'appelait Valérie la calamité et, dix ans plus tard, qu'est-ce qu'ils nous cassent les pieds avec leur « petite Valérie » ! Surtout lui, il arrête pas de se pâmer d'admiration devant sa « petite Valérie » : « Qu'est-ce qu'elle est intelligente, notre petite Valérie ! » Tu parles ! Moi, j'disais rien par politesse mais j'pensais en moi-même : « Hé ! Votre Valérie, elle est pas aussi intelligente qu'Angélique ».  »
Affalée sur la banquette arrière, j'intervins dans la conversation :
«       Pourquoi tu dis ça, Maman ? Tu la connais pas. C'est moi qui ai passé la journée avec elle. Toi, tu étais avec ses parents. Comment tu peux juger de son intelligence ?
-        Ben... j'en sais rien. Qu'est-ce que tu en penses, toi ?
Moi, je sais pas si elle est plus intelligente ou moins intelligente que moi. Elle pense pas pareil que moi, ses arguments sont différents des miens mais ce que je sais, c'est que sur tous les sujets de conversation que je lui ai proposé, elle a du répondant.  »


SEX AND DESTROY un nouveau son rock ?
1ère partie : DATE ET LIEU DE NAISSANCE
chapitre 4 : Les garçons de maternelle
section 9 sur 13
Tags : intelligence, avortement, enfance, parents, souvenirs
​ 1 | 0 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (54.81.116.187) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le mercredi 19 novembre 2014 11:37

Modifié le mercredi 25 mars 2015 07:05

LES MOTS DU QUARTIER

Plus jamais nous ne traversâmes le quartier qui était entre le vieux Courbevoie et le cimetière. Maman disait que, tout compte fait, ça allait aussi vite de le contourner.
Un nouveau chantier apparut dans Courbevoie. Je vis une grande carrière avec des bulldozers et des grosses-mains. C'était là où se trouvait le quartier qui était entre le vieux Courbevoie et le cimetière. Il n'en restait pas une pierre. La terre avait été rasée.
Au fait...
«       Maman ! Qu'est-ce que c'était, déjà, le nom du quartier qui était entre le vieux Courbevoie et le cimetière ?
-        J'vois pas de quoi tu parles.  »
Je m'arrêtai en plein milieu du trottoir, pieds joints, les fesses en arrière. Je tirai le bras de Maman et pointai le doigt en direction de la carrière :
«       Là ! Y avait un quartier, avant. Mais si ! Souviens-toi ! Même que tu voulais pus y passer parce que y avait plein de pierres et de murets à escalader. »
Maman resta un moment silencieuse, les yeux perdus dans la carrière, puis elle murmura :
«       C'était pas un quartier. C'était juste les restes des bombardements.  »
C'était... juste ?
Depuis le début de cette histoire, j'avais bien grandi. Il s'était écoulé... un an ? ... Deux ans ?
il n'en restait plus qu'un mot dont je ne comprenais pas le sens : sacrilège. Qui pouvait me l'expliquer si j'étais « la gamine qui comprend ce que les adultes ne comprennent pas... ou ne veulent pas comprendre » ?


SEX AND DESTROY un nouveau son rock ?
1ère partie : DATE ET LIEU DE NAISSANCE
chapitre 4 : Les garçons de maternelle
section 7 sur 13
Tags : Courbevoie, quartier, souvenirs, émotion, histoire
​ 2 | 0 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (54.81.116.187) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le mardi 21 octobre 2014 11:50

Modifié le mercredi 25 mars 2015 07:02

LES P'TITS JEUNES

Nous ne le longeâmes pas comme autrefois, nous le traversâmes carrément, comme lors de notre promenade avec Tonton Frédéric et Tata Lili.
Le chemin n'était pas plat. Il fallait escalader des pierres et des murets. Ça me faisait penser aux rochers de la forêt de Fontainebleau. J'aimais bien.
Il y avait quelque chose de mystérieux, dans le quartier qui était entre le vieux Courbevoie et le cimetière : quand nous y étions et que quelqu'un arrivait en face, au lieu de voir en lui un simple passant, je voyais... euh... quelqu'un qui entrait dans le décor. On aurait dit que le décor avait le pouvoir de rapprocher les gens qui étaient en lui.
En plus, à cause de la disposition des murs et des pierres, on ne voyait pas arriver le passant de loin. Il apparaissait soudainement dans le décor, juste devant nous, avec une drôle de proximité dans le regard.
A chaque fois qu'on passait par là, j'avais l'impression que les gens allaient s'arrêter, s'asseoir et se parler.
A chaque fois, pourtant, les gens baissaient les yeux et passaient en silence, jusqu'au jour où...
En entrant dans le quartier qui était entre le vieux Courbevoie et le cimetière, je vis des grands, de l'âge de Kaki et Nani, une dizaine de garçons et de filles assis sur un muret. Ils parlaient, riaient, chahutaient ; ils avaient l'air de bien s'amuser.
Un monsieur apparu dans le décor et cria vers les grands :
«       Vous n'avez pas honte de venir vous agiter ici ? Vous n'avez aucun respect !  »
Un grand lui répondit :
«       Qu'est-ce qu'il y a, pépé ? C'est un cimetière, ici ? Des morts y sont enterrés ?  »
Le monsieur redoubla de colère :
«       Vous n'avez aucun respect. Vous devriez avoir honte.  »
Un autre grand, plus calme, dit à son tour :
«       On fait rien de mal. On est juste assis sur un muret. C'est pas sacrilège.  »
Le monsieur n'en démordit pas :
«       Vous avez bien d'autres endroits pour aller vous asseoir. Fichez le camp d'ici ! Respectez la mémoire des anciens !  »
Les grands tinrent tête au monsieur et il me sembla les entendre dire un truc genre :
«       Nous, on respecte ce lieu car c'est lui qui nous appelle à nous asseoir et à nous regarder. Alors que vous, vous baissez les yeux, vous n'écoutez que vous-mêmes et ne respectez que vos propres pensées.  »
Bravo ! Le message du lieu venait d'être exprimé par une voix humaine. L'esprit du lieu se servait des grands pour communiquer son message aux adultes.
En vain ! Le monsieur persista à traiter les grands d'insolents sans respect.
A mon tour, je fis sortir ma petite voix aussi fort que je pus :
«       C'est l'endroit qui veut ça. D'une façon ou d'une autre, il faut que ça explose.  »
M'ayant entendue, une dame alla dire aux grands :
«       Ecoutez, les p'tits jeunes ! Vous faites ce que vous voulez mais, surtout, ne venez pas ici la nuit ! On sait pas ce qui pourrait se passer.  »
Vexé, un grand se rebiffa :
«       Vous croyez qu'on a le droit de sortir, la nuit ? Je suis un jeune homme de bonne famille, moi, madame  »...
Sur ce, je m'aperçus qu'on disparaissait de ce décor aussi vite qu'on y apparaissait : ayant enjambé un dernier muret, j'en étais sortie et ne pouvais plus assister à la scène.
Quand, par la suite, je revins avec Maman dans le quartier qui était entre le vieux Courbevoie et le cimetière, les p'tits jeunes n'y étaient plus ; les grandes personnes aux yeux baissés y imposaient leur silence ; jusqu'au jour où...


SEX AND DESTROY un nouveau son rock ?
1ère partie : DATE ET LIEU DE NAISSANCE
chapitre 4 : Les garçons de maternelle
section 5 sur 13
Tags : respect, jeunesse, sacrilège, Pépé, souvenirs
​ 0 | 0 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (54.81.116.187) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le samedi 27 septembre 2014 07:17

Modifié le mercredi 25 mars 2015 06:59

ENTRE LE VIEUX COURBEVOIE ET LE CIMETIERE

Nani prit son air de grand penseur et conclut :
-        Si Courbevoie est le passé et Cesson l'avenir, alors pour l'instant on vit dans le passé puisqu'on habite à Courbevoie. Profitons-en pour l'explorer !
-        Non, ça se peut pas : on vit dans le présent. C'est forcé.
-        Oui, tu as raison : on vit toujours dans le présent mais actuellement, on peut considérer que le présent se mêle au passé parce qu'en ouvrant les yeux et en regardant autour de toi, c'est une vision du passé que tu as. Explore-la ! Explore ce passé que tu vois, tant qu'il reste présent !  »
Moi, j'avais plutôt envie de repartir à Cesson explorer l'avenir. Il faut dire que, sur le plan pratique, Cesson, c'était les vacances, le grand air, la vie qui refleurit... et Courbevoie, c'était l'école : le tombeau des morts-vivants !
En fin de compte, je ne pus jamais trouver les délimitations d'un quartier portant le nom de « vieux Courbevoie ». Le vieux Courbevoie, il était partout, il était nulle part. C'était Courbevoie tout entier, sauf le béton ; c'était partout où il restait des clous dans les passages cloutés...
Néanmoins, mon exploration me conduisit à remarquer l'existence d'un quartier qui, s'il n'était pas le plus vieux, était sans doute le plus éloquent vestige de Courbevoie.
Ce quartier ne faisait même pas partie de ce que Maman appelait le vieux Courbevoie, tellement il était pittoresque. Il portait un autre nom, un nom dont je ne comprenais pas le sens, un nom que je n'arrivais pas à mémoriser. Déjà, les Castors, à Cesson, j'avais du mal !...
Ce quartier ne s'appelait pas vieux Courbevoie parce que, selon Maman, aucun vivant, aussi vieux fût-il, ne pouvait vouloir s'y installer. Ce quartier ne s'appelait pas non plus cimetière parce que, selon Maman, aucun mort n'y était enterré. Moi, comme je n'arrivais jamais à me souvenir son nom, je l'appelais : le quartier qui est entre le vieux Courbevoie et le cimetière (ce qui ne correspondait à aucune réalité géographique).
Un dimanche, Tonton Frédéric et Tata Lili vinrent à la maison. Après manger, nous allâmes nous promener et nous passâmes devant le quartier qui était entre le vieux Courbevoie et le cimetière.
Le voyant, Tata Lili s'indigna :
«       C'est encore là, ça ! Qu'est-ce qu'ils attendent pour le raser ?  »
Tel fut le point de départ d'un long blabla de grandes personnes qui revint plusieurs fois, même après la promenade. D'autres dimanches encore, j'en entendis parler, avec Tonton et Tata ou avec d'autres invités.
A ce que j'en entendis, ce quartier ne servait plus à rien parce qu'il était trop vieux, trop moche pour que des gens voulussent l'habiter. Il prenait de la place pour rien.
L'Etat aurait bien fait de le mettre en tête de ses projets de démolition mais il n'en faisait rien. Pourquoi ? Parce qu'il voulait garder cet « affreux tas de pierres » en tant que vestige historique.
De leur côté, les habitants râlaient parce qu'ils ne voulaient pas de ce sinistre décor dans leur environnement quotidien...
C'était pas seulement à Courbevoie. Ces vestiges et leur polémique existaient pareillement dans d'autres villes, genre : Meudon. La grande question était de savoir qui finirait par avoir gain de cause, de l'Etat ou du peuple.
Moi, ce que je ne comprenais pas, dans cette histoire, c'est que la logique aurait voulu que les habitants se prissent en main et détruisissent eux-mêmes ce dont ils ne voulaient plus. En fait, ils ne pouvaient pas parce que « l'état » s'était octroyé le droit de le faire à leur place. Pas très clair !


SEX AND DESTROY un nouveau son rock ?
1ère partie : DATE ET LIEU DE NAISSANCE
chapitre 4 : Les garçons de maternelle
section 3 sur 13
Tags : Courbevoie, souvenirs, promenade, quartier, vestige
​ 0 | 0 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (54.81.116.187) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le mardi 19 août 2014 08:06

Modifié le mercredi 25 mars 2015 06:56

Skyrock.com
Découvrir
  • Skyrock

    • Publicité
    • Jobs
    • Contact
    • Sources
    • Poster sur mon blog
    • Développeurs
  • Infos

    • Ici T Libre
    • Sécurité
    • Conditions
    • Aide
    • Signaler un abus
    • En chiffres
  • Apps

    • Skyrock.com
    • Skyrock FM
    • Smax
    • Yax
  • Autres sites

    • Skyrock.fm
    • Tito Street
    • Tasanté
    • kwest
    • Zipalo
    • oMIXo
  • Blogs

    • L'équipe Skyrock
    • Music
    • Ciné
    • Sport
  • Versions

    • International (english)
    • France
    • Site mobile